por Lirio GB
(VERSION FRANCAISE EN BAS)
¿Por qué cuando somos niños todos dibujamos? ¿Por qué al crecer dejamos de hacerlo? A todos
nos parece natural que los niños dibujen. A todos nos parece extraordinario que algún adulto lo haga. Como si saber dibujar fuera una simple competencia técnica, algo que se adquiere en el momento en que el parecido con la realidad, las sombras, las luces los matices y volúmenes nos son exigidos… ¿Pero, después de todo, quién dijo que el arte tiene que reducirse a criterios académicos?
El arte ciertamente exige un mínimo de herramientas técnicas, pero cuando un niño dibuja, fotografía, realiza una escultura, nos parece natural esa libertad en la expresión, que a un adulto no le acordaríamos. Y menos mal, ya que los niños no tienen muchos privilegios. Muchos adultos (sobre todo en el contexto escolar) todavía exigen de los niños obras académicas y realistas. Alguna vez impartí un curso de arte a maestras de primaria. Entre otras cosas, tenían que dibujar. Una de ellas me dijo: “Si hubiera sabido lo difícil que es dibujar, no habría exigido tanto de mis alumnos!” La libertad de imaginación, la libertad de creación debería ser parte de los derechos de los niños.
Comparto con Claude Ponti la fascinación por la imagen y el interés por la niñez. En el verano del 2006, tuve el placer de visitarlo en su departamento del Marais en París. Ya en esa primera visita ya me habló de su proyecto de un sitio Internet exclusivamente dedicado a las obras de arte producidas por niños.
Y es ahora que este extraordinario museo virtual ve la luz: http://www.lemuz.org/
Se trata de un espacio donde se exponen obras de niños de todo el mundo: dibujo, pintura, fotografía, video… Cualquier persona de cualquier lugar que desee mandar una obra al museo, puede hacerlo. Un jurado (en el cual no hay psicólogos, aclara Ponti) decidirá su integración a la colección. Así, El MUZ tendrá una colección permanente y también exposiciones temporales, sobre temas determinados. El aspecto gráfico del sitio no me encanta (algo frío y curiosamente con demasiados signos) . Pero el contenido sí. Las obras son realmente buenas, variadas, muchas de ellas asombrosas.
Se trata de un espacio donde se exponen obras de niños de todo el mundo: dibujo, pintura, fotografía, video… Cualquier persona de cualquier lugar que desee mandar una obra al museo, puede hacerlo. Un jurado (en el cual no hay psicólogos, aclara Ponti) decidirá su integración a la colección. Así, El MUZ tendrá una colección permanente y también exposiciones temporales, sobre temas determinados. El aspecto gráfico del sitio no me encanta (algo frío y curiosamente con demasiados signos) . Pero el contenido sí. Las obras son realmente buenas, variadas, muchas de ellas asombrosas.
El MUZ cuenta con padrinos de lo más interesante, gente que viene de horizontes diversos, todos relacionados con los libros, la imagen, y claro, la niñez. Algunos de ellos: Jacques Tardi, Art Spiegelman (autores de cómics), Tomi Ungerer (dibujante y autor), Michèle Petit (antropóloga, especialista en procesos lectores), Marie Bonnafé (psicoanalista, especialista en la primera infancia y la lectura)…
El sitio será financiado por diferentes fuentes, privadas y públicas, como la Région Ile de France, los editores Gallimard y L’École des Loisirs y la empresa Clairefontaine, entre otros.
El sitio será financiado por diferentes fuentes, privadas y públicas, como la Région Ile de France, los editores Gallimard y L’École des Loisirs y la empresa Clairefontaine, entre otros.
Claude Ponti declaró al Monde des Livres que “...las obras de los niños en general terminan en algún sótano, lo cual es relativamente natural, ya que los adultos tienden a olvidar su infancia, de la misma manera en que tienden a ignorar la vejez”. Es quizá de allí que se deriva la gran incomprensión de los adultos acerca de los niños y los adolescentes. ¿Será tan difícil ponernos en los zapatos del otro, sobre todo si ese otro es una parte importante de nosotros mismos a través del propio pasado (el niño, el adolescente) o de nuestro irremediable devenir (el anciano)?
Visitar el MUZ puede servirnos para varias cosas:
-Deleitar nuestros ojos con esos colores, esas formas, esas ideas originales y llenas de vitalidad
-Recordar nuestra propia experiencia artística de la niñez y aprender de ellos esta verdad esencial surgida de la expresión sin trabas.
-Darle la importancia que merece y difundir esa producción.
En todo caso, invito a mis lectores a dar un paseo por ese novedoso sitio. No quedarán
defraudados. ¡Un gran aplauso a Claude Ponti!
LE MUZ OUVRE SES PORTES VIRTUELLES
Pourquoi dessine-t-on, quand on est enfant? Pourquoi, quand on grandit, cesse-t-on de le faire? On trouve naturel que les enfants dessinent ; on trouve extraordinaire qu’un adulte le fasse. Comme si savoir dessiner était une simple compétence technique que l’on acquiert après, au moment oú la ressemblance, les ombres, lumières, nuances, et volumes paraissent nécessaires...
-Deleitar nuestros ojos con esos colores, esas formas, esas ideas originales y llenas de vitalidad
-Recordar nuestra propia experiencia artística de la niñez y aprender de ellos esta verdad esencial surgida de la expresión sin trabas.
-Darle la importancia que merece y difundir esa producción.
En todo caso, invito a mis lectores a dar un paseo por ese novedoso sitio. No quedarán
defraudados. ¡Un gran aplauso a Claude Ponti!
LE MUZ OUVRE SES PORTES VIRTUELLES
Pourquoi dessine-t-on, quand on est enfant? Pourquoi, quand on grandit, cesse-t-on de le faire? On trouve naturel que les enfants dessinent ; on trouve extraordinaire qu’un adulte le fasse. Comme si savoir dessiner était une simple compétence technique que l’on acquiert après, au moment oú la ressemblance, les ombres, lumières, nuances, et volumes paraissent nécessaires...
Mais après tout, qui a dit que l’art doit se reduire aux critères académiques ?
L’art exige certainement un minimum d’outils techniques mais quand un enfant dessine, photographie, sculpte, on trouve sa liberté d’expression naturelle, comme si elle allait de soi, chose que l’on accepterait moins, venant d’un adulte. Privilège des enfants, un des rares que l’on leur accorde. Et l’on voit des adultes exigeant encore des enfants des oeuvres conformes aux critères académiques et réalistes ! Il y a quelque temps, j’ai donné un cours d’art à des institutrices d’école primaire. Entre autres choses, elles devaient dessiner. L’une d’entre elles m’a dit : « Si j’avais su que c’était si difficile, je n’aurais pas exigé autant de mes élèves ! » La liberté d’imaginer, de créér devrait faire partie des droits des enfants.
Je partage avec Claude Ponti la fascination pour l’image et l’intérêt pour l’enfance. Au cours de l’été 2006 j’ai eu le plaisir de lui rendre visite dans son appartement du Marais. Déjà, lors de cette première visite il m’avait parlé de son projet d’un site internet exclusivement consacré aux oeuvres artistiques produites par des enfants.
C’est maintenant que cette extraordinaire musée virtuel voit le jour : http://www.lemuz.org
Il s’agit d’un espace où sont exposées des oeuvres d’enfants de tous les coins du monde, dans les techniques les plus variées : dessin, peinture, photo, vidéo, sculpture... N’importe qui, de n’importe quel endroit peut envoyer une oeuvre au musée. Un jury, (qui ne compte surtout pas de psychologues! affirme Ponti) décidera de son intégration aux collections. Ainsi, le Muz aura une collection permanente et aussi des expos temporaires thématiques. L’aspect graphique du site ne me fascine pas (un peu froid, trop géométrique, trop de signes) mais le contenu, oui. Les oeuvres sont vraiment belles, variées et pour beaucoup d’entre elles, étonnantes.
Le Muz a de bons parrains, des gens vraiment bien, d’origines diverses, toutes en rapport avec les livres, l’image et bien sûr, l’enfance, comme Jacques Tardi et Art Spiegelman, Tomi Ungerer, Michèle Petit, Marie Bonnafé... Il sera financé par différentes sources, publiques et privées : La Région Ile de France, L’École des Loisirs, Clairefontaine, Gallimard...
Il s’agit d’un espace où sont exposées des oeuvres d’enfants de tous les coins du monde, dans les techniques les plus variées : dessin, peinture, photo, vidéo, sculpture... N’importe qui, de n’importe quel endroit peut envoyer une oeuvre au musée. Un jury, (qui ne compte surtout pas de psychologues! affirme Ponti) décidera de son intégration aux collections. Ainsi, le Muz aura une collection permanente et aussi des expos temporaires thématiques. L’aspect graphique du site ne me fascine pas (un peu froid, trop géométrique, trop de signes) mais le contenu, oui. Les oeuvres sont vraiment belles, variées et pour beaucoup d’entre elles, étonnantes.
Le Muz a de bons parrains, des gens vraiment bien, d’origines diverses, toutes en rapport avec les livres, l’image et bien sûr, l’enfance, comme Jacques Tardi et Art Spiegelman, Tomi Ungerer, Michèle Petit, Marie Bonnafé... Il sera financé par différentes sources, publiques et privées : La Région Ile de France, L’École des Loisirs, Clairefontaine, Gallimard...
Claude Ponti a déclaré au Monde des Livres que « ... les oeuvres des enfants, terminent en général à la cave, ce qui est relativement naturel, les adultes ayant tendance à oublier l’enfance, de la même façon qu’ils ignorent la vieillesse... » C’est peut-être de là que vient la grande incompréhension des adultes envers les enfants et les adolescents. Est-ce que c’est si difficile de s’imaginer dans la peau de l’autre ? Surtout si cet autre est partie intégrale de nous-mêmes par notre passé (l’enfant, l’adolescent), et par notre inévitable devenir (le vieillard).
Visiter le MUZ peut nous être profitable à nous, adultes, pour plusieurs raisons:
-Jouir des couleurs, des formes, des idées originales et pleines de vitalité qui habitent l’art fait par les enfants.
-Nous rappeler l’expérience artistique de notre propre enfance, ce qui devrait nous conduire à apprendre des enfants cette vérité essentielle surgie de leur expression.
-Accorder de l’importance à cette expression et la diffuser.
En tout cas, je peux affirmer, cher lecteur, que tu ne seras pas déçu après une balade dans le MUZ ! Un grand bravo à Claude Ponti !
-Jouir des couleurs, des formes, des idées originales et pleines de vitalité qui habitent l’art fait par les enfants.
-Nous rappeler l’expérience artistique de notre propre enfance, ce qui devrait nous conduire à apprendre des enfants cette vérité essentielle surgie de leur expression.
-Accorder de l’importance à cette expression et la diffuser.
En tout cas, je peux affirmer, cher lecteur, que tu ne seras pas déçu après une balade dans le MUZ ! Un grand bravo à Claude Ponti !
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