mardi 9 février 2010
UN LIBRO BELLO Y TERRORÍFICO
(VERSION FRANCAISE EN BAS)
LE LIVRE DES CREATURES
EL LIBRO DE LAS CRIATURAS
por NADJA
(Ed. L'École des Loisirs, Paris, 2000).
« Les enfants, ce sont les mêmes,
à Paris ou a Gottingen… »
Barbara
Pocos libros han provocado en tan poco tiempo tal explosión de sentimientos (o debiera decir de sensaciones?)
La edición es muy bella y elegante; la portada esgrime un misterio: de quién es este libro? De qué trata? Por qué tan pocos indicios, de entrada? Las segunda y tercera de cobertura son negras y sólo al entrar de lleno en el libro encontramos a la autora y a sus personajes.
Después, el abismo. Entramos en la penumbra sólo iluminada por la calidad brillante de la pintura al pastel. Todos los que pintan saben que hacer surgir la luz a partir de un soporte oscuro es particularmente complicado. El efecto dramático de esta técnica es muy difícil de controlar, pero nuestra autora-ilustradora lo sabe hacer a la perfección.
El texto accompaña los dibujos de manera magistral: es claro, conciso y conserva la esencia poética de las ilustraciones. Cada página doble se consagra a una criatura mágica: a la izquierda el texto, a la derecha la imagen. Las « criaturas » son seres fantásticos provenientes de todas las culturas, de todos los tiempos. Geografía, etnología, sueño... Aparecen por orden alfabético y se deslizan ante nuestros ojos como tantos recuerdos sublimes o terribles: elfos, ángeles, un magnífico vampiro, el invisible Djinn… Algunos nos son familiares; otros, desconocidos, despiertan en nosotros la más grande fascinación.
Cuando este libro llegó a mi Sala de Lectura, mi hija Nina, que entonces tenía ocho años, se enganchó de inmediato. Eran las 3 de la tarde y según me dijo su papá, lo recorrió y leyó con gran placer. Por la noche, al mirarlo conmigo, su actitud fue más reservada. Lo hojeó con más cuidado. Sólo en ese momento me confesó que el libro la había impresionado mucho y que temía tener pesadillas. Amaneció bien protegida, en nuestra cama, entre su padre y yo.
Sin embargo, lo primero que pidió al levantarse fue EL LIBRO. Quería llevarlo a la escuela y enseñarselo a sus amigos. Mostró pues en su salón el libro e hizo la traducción de algunas partes.
Y en la escuela, tuvo igualmente el efecto de una bomba. Esa tarde, en la Sala de Lectura, los niños sólo querían ver ese libro. Un pequeño grupo se instaló en un rincón y lo miró prolongadamente: se escuchaban comentarios de sorpresa.
Hay que precisar que, en la cultura rural del centro de México, los espíritus, los muertos, los fantasmasa, los animales mágicos maléficos o benéficos, son moneda corriente y que esta pequeña comunidad guanajuatense no es la excepción. Recordemos además que, en todas las ciudades coloniales mexicanas, existe una fuerte tradición de leyendas, relacionadas con frecuencia a tratos con la Inquisición, a asuntos sangrientos...
Es quizá por esto que la reacción de los niños fue tan intensa y estuvo tan cargada de sentmientos contradictorios: miedo, placer, estremecimientos y visiones.
Lo que escribió una niña de 8 años:
« Creo que «El libro de las Criaturas» es un libro muy bueno aunque en ciertos aspectos da miedo. Creo que este libro es casi como el diablo, bello de día y terrible de noche. Pienso que el libro está muy padre porque me encantan la mitología y las criaturas fantásticas; me gustaría tener otros libros sobre las criaturas extrañas. Este es un libro que da miedo en la noche y que de día es fantástico".
LE LIVRE DES CREATURES
PAR NADJA
(L'École des Loisirs, 2000)
« Les enfants, ce sont les mêmes,
à Paris ou à Gottingen… »
Barbara
Peu de livres ont provoqué en si peu de temps une telle explosion de sentiments ( devrais-je dire de sensations ?)
L’édition est fort belle et élégante et la couverture recèle un mystère : de qui est ce livre ?
Qu’est-ce que c’est ? de quoi parle-t-il ? pourquoi si peu d’indices sur la couverture ?
Les pages de garde sont noires et ce n’est qu’en les tournant que l’on retrouve l’auteur et son propos.
Après, c’est l’abîme ; on entre dans une pénombre, éclairée seulement par la lumière éclatante des pastels. Tous ceux qui font de la peinture savent que faire sortir la lumière à partir du noir est particulièrement difficile. L’effet dramatique de cette technique est délicat à contrôler, mais l’auteur sait le doser parfaitement.
Le texte accompagne magnifiquement les dessins : il est clair, concis, et garde l’essence poétique des illustrations. Chaque double page est consacrée à une créature magique : celle de gauche au texte, celle de droite à l’image.
Les « créatures » sont des êtres fantastiques qui viennent de toutes les cultures, de tous les temps. Géographie, ethnologie, rêve… Ils apparaissent par ordre alphabétique et se glissent dans nos yeux comme autant de souvenirs sublimes ou terribles : des elfes, des anges, un magnifique vampire, l’invisible Djinn… Quelques-uns nous sont familiers, d’autres, inconnus, éveillent en nous la plus grande fascination.
Quand ce livre est arrivé, ma fille Nina (8 ans) a été accrochée tout de suite. Il était 3 heures de l’après-midi et, d’après son père, elle l’a parcouru et lu avec un grand plaisir. Le soir, en le regardant avec moi, son attitude a été plus mitigée. Elle a aimé le feuilleter, mais avec une certaine réserve. Ce n’est qu’au moment de dormir qu’elle m’a avoué que le livre l’avait impressionnée et qu’elle craignait de faire des cauchemars. Le jour l’a trouvée bien protégée, entre son père et moi, dans notre lit.
Cependant, la première chose qu’elle a demandée en se réveillant a été LE LIVRE, pour l’emporter à l’école et le montrer aux copains. Elle a montré fièrement le nouvel arrivage et fait la traduction oralement.
A l’école il a fait également l’effet d’une bombe. Cet après-midi là, à la Salle de Lecture, les enfants ne voulaient voir que celui-là. Un petit groupe s’est installé dans un coin et l’a regardé longuement, en faisant des commentaires étonnés.
Il faut préciser que dans la culture rurale du centre du Mexique, les esprits, les morts, les revenants, les animaux maléfiques ou bénéfiques sont monnaie courante, et que cette petite communauté de San Isidro n’est pas une exception. De plus, toutes les villes coloniales ont une forte tradition de légendes liées souvent à l’Inquisition, et parfois sanglantes.
C'est peut-être pour cela que la réaction de ces enfants a été si forte et si pleine de sentiments contradictoires.
Critique d'une petite fille (8 ans)
« Je crois que le « Livre des Créatures » est un livre trop réussi qui par certains aspects fait peur. Je crois que ce livre c’est presque comme le diable, qui est joli par le jour et terrible par la nuit. Je pense que le livre est super parce que j’adore la mythologie et les créatures fantastiques ; j’aimerais avoir plus de livres sur les créatures étranges. Ce livre est une chose qui fait un peu peur dans la nuit et le jour c’est fantastique… »
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