mardi 19 janvier 2010

NOTICIAS, LIBROS E IMÁGENES DE UN CONTINENTE LEJANO




por Lirio GB

(English version below/version francaise en bas)

Jean-Pierre llega al taller con un gran sobre amarillo y me dice:
-Adivina de dónde viene”
-¿De Francia?
-Wrong continent!
-¿De EU?
-Wrong continent!
-¿De Africa?
-Wrong continent!
¿No vendrá de...Oceanía? (lo digo al azar)
-Right Continent!!!!

El enorme sobre/paquete lleva un timbre postal de Brunswick South, Australia, sellos de aduana y de correo aéreo. El remitente: Shaun Tan. Visiblemente, es la respuesta a la carta que le mandé hace algunos meses, reportándole lo que hice en mi taller de lectura del Tutelar con los jóvenes detenidos y su libro The Arrival, maravilla de maravillas. (Véase registro de esta sesión en la entrada del 18 de agosto 2009)

Abro el sobre con la impaciencia de un niño abriendo un regalo de navidad. Y en efecto, es un hermoso regalo: Cuentos de la Periferia, uno de sus libros recientes en su edición española, una imagen firmada (la de la portada de The Arrival) y una cartita en la que con su escritura serena y regular, me dice lo siguiente:

“Estimada Lirio:
“Gracias por tu carta y por el registro de los trabajos de los estudiantes de tu taller en DGRSA (Tutelar)... Encontré tus notas fascinantes. Me sorprende pensar que este libro creado en mi recámara-estudio en el Oeste de Australia pueda tener efectos tan intensos y de tanto valor. Como gente, estamos todos hechos del mismo material, y aún así nos encontramos en la otredad...”

La otredad. El otro. El que se parece a mí y a la vez es tan diferente. Cuántas emociones pasan por mi cabeza y por mi corazón. Pienso en el espléndido trabajo de este autor, en el camino recorrido por este paquete, en los escritos de los chicos del Tutelar, en el extraordinario poder del arte para atravesar fronteras e idiomas, para igualarnos en la experiencia vital.

El ejemplar de Cuentos de la Periferia está dedicado a mí y a mis estudiantes. Cómo quisiera ir a leerlo al Tutelar, ahora que mi taller allá ya no existe. Me consuelo pensando que lo puedo leer a los niños de San Isidro, lo cual hago dos días después. La sesión, que detallaré en un artículo aparte, no pudo ser más interesante: al ver el sobre hicieron muchas preguntas sobre Australia, expresando el deseo de que les leyera todo el libro. Leí la primera historia en dos salones y en uno narré el Cuento del Abuelo mostrando las enigmáticas ilustraciones. Un niño me preguntó “si las cosas del libro en realidad sucedían en Australia”!

La impresión fotográfica está firmada, numerada y dedicada. Mi amiga, la pianista Ana Cervantes, quien me ayudó a revisar la traducción del registro y escribió a su vez una carta a Shaun, recibió una similar.

Pienso en lo afortunada que soy de conocer a autores tan excepcionales, y de tener intercambios tan interesantes con ellos. También es maravilloso el poder reflejar de alguna manera la importancia de su trabajo, por medio del contacto directo con los lectores. Ya había recibido antes material de Francia, Alemania, España, pero ahora...¡Australia!!! So far... and yet so near!!!

NEWS, BOOKS, AND IMAGES FROM FAR AWAY
(Thanks to Ana Cervantes for helping me with English translation!)

Jean-Pierre arrives enters my studio with a big yellow envelope. He says:
-Guess, where does this comes from”
-From France?
-Wrong continent!
-From the US?
-Wrong continent!
-From Africa?
-Wrong continent!
- Could it be from...Autralia? (A shot in the dark)
-Right Continent!!!!

The huge envelope bears postage stamps from Brunswick South, Australia as well as the other seals of customs and air mail. The sender: Shaun Tan. It is the answer to the letter I sent him some months ago, reporting to him what we did in my reading workshop with his book The Arrival, with the teenagers of the Detention Center. (See my blog entry of august 18th 2009)

Impatient as a child on Christmas Day, I open the envelope. And yes, it is a wonderful present indeed: Tales from other Suburbia, one of his recent books, in its Spanish edition, so my students can use it (he thought of everything). There is also a reproduction of the cover of The Arrival and a short message written with his serene and even hand:

Dear Lirio:
Thank you for your letter and record of student responses to your workshop at DGRSA (Tutelar)...
I found your notes fascinating- I'm amazed to think that this book created in my bedroom-studio in Western Australia can have such far-reaching effects and value. As people, we are all made from the same material, yet also find ourselves in otherness...”

Otherness, what a beautiful world. The other. The one who is like me and at the same time so different. Many emotions go through my mind and through my heart. I think about the outstanding work of this author, about the long voyage of this envelope, about the writings of the kids from the Detention Center... and about the extraordinary power of art to cross countries and seas and borders and connect us through life experiences.

The books is signed too, addressed to me and to my students. How would I like to be able to work with it at the Detention Center, but now my workshop doesn't exist anymore... My consolation is that I will be able to read it to the children in the primary school in my village, which I visit the following Friday. The session, which I will relate in another article, couldn't be more fascinating: they looked at the envelope and made lots of questions about Australia, wishing that I could read the whole book to them. I read the first story in two classrooms and in the last one, I narrated the story of the grandfather, showing carefully the enigmatic illustrations. A boy asked me “if the things contained in the book really happened in Australia!”

The print is signed, , numbered, dedicated especially to me! My friend, pianist Ana Cervantes, who helped me to review the translation of the text I sent to Shaun, and who also wrote a letter to him (like me, enchanted by his book), received a similar print.

I think about how lucky I am, knowing such exceptional authors, having such interesting interactions with them, being able to extend the reach of their work, through my closeness to certain readers. I had already received material from France, from Germany, and from Spain, but now...Australia!!! So far... and yet so near!!!

NOUVELLES, LIVRES ET IMAGES VENUES DE LOIN
(Merci à JP Buono pour m'aider dans la révision de la traduction francaise!)

Jean-Pierre arrive à l'atelier avec une grande enveloppe jaune, et me demande:
-Devine d'où ça vient?”
-De France?
-Wrong continent!
-Des Etats-Unis?
-Wrong continent!
-D'Afrique?
-Wrong continent!
-Cela ne vient pas... d'Océanie? (je dis ça au hasard)
-Right Continent!!!!
L'énorme enveloppe (presque un paquet) porte un timbre de Brunswick South, Australie, et aussi des cachets de douanes et de courrier aérien. L'expéditeur: Shaun Tan. Visiblement, il s'agit de la réponse à la lettre que je lui avais envoyée il y a quelques mois, lui racontant ce que j'avais fait avec son livre The Arrival dans mon atelier de lecture avec les jeunes du Centre de Détention. (Voir registre de cette séance dans l'entrée de ce blog, 18 aout 2009)

J'ouvre l'enveloppe avec l'impatience d'une gamine à Noël. Et en effet, il s'agit d'un cadeau, et très beau: Contes de la Périphérie, un de ses livres récents, dans son édition espagnole, une image de la couverture de The Arrival et une petite lettre, dans laquelle, d'une écriture sereine et régulière, il me dit ce qui suit:

“Chère Lirio:
“Merci pour ta lettre et pour le registre des travaux des étudiants de ton atelier DGRSA (Centre de Détention)... J'ai trouvé tes notes fascinantes. Je suis surpris de penser que ce livre, créé dans ma chambre-atelier à l'ouest de l'Australie puisse avoir des effets d'une portée si intime si précieuse. En tant que personnes, nous sommes tous fait du même matériau, et malgré cela, nous nous retrouvons dans l'altérité”.
L'altérité, l'autre. Celui qui me ressemble et qui est à la fois si différent. Beaucoup d'émotions passent par ma tête et par mon cœur. Je songe au splendide travail de cet auteur, au chemin parcouru par ce paquet, aux écrits des jeunes détenus, et aussi au pouvoir extraordinaire de l'art pour traverser les frontières et les langues qui nous rend égaux finalement devant l'expérience vitale.

L'exemplaire des Contes de la Périphérie porte une dédicace pour moi et pour mes étudiants. J'aimerais tellement pouvoir le lire dans mon atelier du Centre de Détention, qui n'existe plus... Je me console en pensant que je pourrai le lire aux enfants de l'école de mon village, chose que je fais le vendredi d'après. La séance, que je raconterai de façon détaillée dans un article à part, fut passionnante. Dès qu'ils ont vu l'enveloppe et le livre, ils se sont mis à poser plein de questions sur l'Australie, et à me demander de leur lire le livre en entier. J'ai lu le premier conte dans deux classes, et dans la dernière, j'ai raconté Le Conte du Grand-père, en montrant avec soin ses images, si énigmatiques. Un enfant a même demandé “si les choses racontées dans le livre se passaient pour de vrai en Australie”!

La litho est signée, numérotée, également dédicacée. Ma copine, la pianiste Ana Cervantes, qui m'a aidé à réviser la traduction du registre envoyée à Shaun, lui avait aussi écrit une lettre, impressionnée comme moi par l'intensité de The Arrival. Elle a reçu une litho similaire.

Je pense à ma grande chance: ces dernières années, j'ai connu des auteurs exceptionnels et j'ai eu des échanges privilégiés avec eux, ayant aussi la possibilité de refléter l'importance de leur travail, par mon contact régulier avec les lecteurs. J'avais déjà reçu du matériel de France, d'Allemagne, d'Espagne, mais maintenant...d'Australie!!! So far... and yet so near!!!

REFLEXIONES SOBRE UN PREMIO DE POESÍA... Y SOBRE LA POESÍA EN GENERAL


Lirio GB
Durante los 15 años que viví en Francia escribí mucho. Para mí. Para no perderme. Para conservar mi idioma y acordarme de quien soy. Nunca escribí en francés (aunque curiosamente ahora empiezo a hacerlo, traduciendo mis artículos, que no mis poemas). Durante esos años publiqué poquísimo, apenas uno o dos poemas en La Jornada y en otras revistas, por medio de algún amigo en México. Aparte de Rimbaud, no leí a muchos poetas. Y sin embargo, la poesía no murió en mí. Estuvo siempre allí, como un centro, como el núcleo ardiente de un planeta, alimentada por la pintura, la danza, la música y la arquitectura que absorbí durante esos años… A mi regreso a México, en el 98, se reanudaron las publicaciones y con ellas, ese diálogo interrumpido entre el trabajo privado y la luz pública. Lo cual me encanta.
Sin embargo, un elemento todavía más importante para un nuevo acercamiento íntimo e intenso a la poesía, fue mi trabajo como coordinadora de un taller de lectura en un centro de detención para adolescentes. Al buscar desesperadamente obras que pudiesen interesar a esos chicos, me acerqué a nuestros grandes autores para a mi vez, acercarlos a ellos. Autores que no leía desde mi adolescencia salieron de nuevo al ruedo, ahora para enfrentarlos a jóvenes que poco o nada habían leído. Y fue allí donde me di cuenta de que no sólo había una gratificación enorme en ver a mis alumnos interesarse en Sor Juana, en Quevedo, en Octavio Paz, en García Lorca, sino también la afirmación de que “la inútil poesía” esta viva y es necesaria. Los momentos vividos en ese taller (y recientemente en lecturas poéticas con niños de la primaria de mi comunidad) confirmaron en mi convicción de ser poeta.

Seguir escribiendo. ¿para qué? ¿para quién? Es una botella tirada al mar… Michèle Petit me envió un texto sobre un taller en Bahía Blanca, Argentina, en el cual Mirta Colangelo, la coordinadora, hacía leer y escribir poesía a niños en situación de gran pobreza, y también les animaba a realizar actos poéticos, al estilo de los surrealistas. Uno de ellos fue el tirar botellas al mar. Pues bien, algunas de esas botellas fueron encontradas por personas que vivían a ochenta o cien kilómetros de allí, y que tomaron contacto con los niños y se reunieron a comer con ellos. ¿No es una historia maravillosa que simboliza bien lo que es la poesía?

Un recuerdo vívido y conmovedor: la palabra de Efraín Huerta, de Nicolás Guillén, de José Gorostiza llegando a un chico del centro de detención al que habían atiborrado de calmantes y que se encontraba en un estado de casi sonambulismo… su reacción a mi lectura, su mirada, por la cual yo supe que él sabía … Experiencias como esta no pueden sino animarme a seguir escribiendo, a pensar que lo que escribo llegue a alguien, le de ideas, le haga reír y lo conmueva, le abra puertas o en su defecto, “deje abierto un tragaluz por donde combaten los ángeles”, según la acertada expresión de Luisa Futoranski.
Por todo lo anterior, haber ganado el Premio Nicolás Guillén me honra, me motiva y me hace recorrer esa geografía compleja que abarca los países de Centroamérica y del Caribe. Me hace soñar y me hermana con todos esos poetas que como yo, siguen produciendo y combatiendo, aún en condiciones adversas.
Quise compartir esto con todos Ustedes.

SOBRE LA SALA DE LECTURA JUSTITA ARENAS, TLAHUAC, CIUDAD DE MÉXICO


(foto: Néstor Ramírez)
Ya hablé de una sesión en esta sala de lectura (ver entrada agosto 09). Ahora, Néstor Ramírez, su coordinador, nos presenta una semblanza general:
SALA DE LECTURA JUSTITA ARENAS:
LEAMOS DE LA MANO DE MAMA Y PAPA.
ANTECEDENTES:
En junio del año 2000 se llevó a cabo en Xalapa, Veracruz el seminario “Leamos de la mano de mamá y papá”, convocado por el Centro Regional para el Libro en América Latina y el Caribe (CERLALC), el Consejo Nacional para la Cultura y las Artes (CONACULTA), La Oficina del Libro de la Embajada de Francia en México, y el Instituto Veracruzano de Cultura (IVEC). El seminario contó con la presencia de especialistas como Genèvieve Patte, integrante de Le joie par les livres, de Francia, Zaïma Hamnache, integrante de ACCES (Acciones Culturales Contra la Exclusión y la Segregación) organismo francés de acción cultural a través de la lectura, y Luis Bernardo Peña, integrante del Centro Regional para el Libro de América Latina y el Caribe, (CERLALC).
En el marco de este seminario se hizo la propuesta de integrar un equipo piloto a nivel latinoamericano para la operación del programa, se dieron a conocer los objetivos y metodología de trabajo básica, con fundamento en la experiencia del grupo ACCES, con el compromiso de adaptarla, ajustar y proponer modificaciones acordes a las necesidades y la experiencia regional.
A partir de este momento, los integrantes mexicanos del programa comenzamos la operación del mismo con la apertura de una sala de lectura familiar en nuestras comunidades de origen, beneficiando fundamentalmente a las familias con menos posibilidades de acceso a la lectura. Cabe señalar que la participación en este programa fue de carácter voluntario, es decir, ninguno de los promotores recibió remuneración alguna por su labor.

JUSTIFICACIÓN

La necesidad de formar lectores y de ampliar las posibilidades de acceso a la cultura escrita es reconocida, de manera creciente, por cada vez más sectores sociales. Así lo demuestran la cantidad de programas e iniciativas en favor de la formación de lectores que llevan a cabo diversas instituciones (Rincones de Lectura, IBBY, CONACULTA, Secretaría de Cultura, Bibliotecas de Aula y Escolares, por mencionar algunas), numerosas recomendaciones de la UNESCO al respecto, la edición de manuales y libros de apoyo a la formación de promotores, etc. El hecho de que la aparición del gusto por la lectura y la palabra ocurre con mayor facilidad durante la infancia, mientras el lenguaje se estructura y los esquemas de comunicación y expresión se fijan, tampoco es cuestionable. Y a nadie se le escapa, que una familia en la que se lee, se comenta, se miran imágenes, se escucha y se discute, tiene muchas más posibilidades de crecimiento personal, cultural y social que aquella en donde esto no ocurre. Más que un lujo o un mero entretenimiento, concebimos la lectura compartida como una actividad esencial para el ejercicio de la convivencia, de la tolerancia y el respeto a la diversidad.
El éxito de cualquier iniciativa de fomento de lectura depende básicamente de tres aspectos: (1) La presencia de materiales de lectura diversos y de calidad. (2) Oportunidades de uso frecuentes y diversas. (3) Una mediación adecuada, es decir, respetuosa, propositiva e incluyente, (un mediador que entienda cuando deja de ser indispensable).

CARACTERISTICAS GENERALES DE LA SALA DE LECTURA
La Sala de Lectura Justita Arenas, se localiza al sur oriente del Distrito Federal, en la delegación Tlàhuac. En el pueblo de Santiago Zapotitlàn, esta instalada en mi casa, en la calle Agustín Reza No. 3 Col. La Conchita.
El acervo inicial, fue de 98 libros, pero mediante compra (de parte mía) y donaciones, actualmente tenemos 5,203 libros.
El tiempo de trabajo es de 4 horas por semana, repartido en dos días: miércoles y viernes de 18:00 a 20:00 horas.
La sala busca el desarrollo de la vida interior, a través de generar y descubrir intereses propios en niños, jóvenes y adultos; el fomento de la curiosidad y las preguntas personales acerca de los relatos, el establecimiento de lazos y puentes entre lo que ocurre en las historias y lo que ocurre en la vida familiar, privada y comunitaria de los lectores, las posibilidades de dialogar ampliamente a partir de lo leído y eventualmente la escritura de historias que parta de la voz propia. Todas son prácticas constantes. Una pretensión es incorporar los actos lectores a la cotidianidad de la comunidad.

CARACTERISTICAS DE LA POBLACION ASISTENTE A LA SALA DE LECTURA
Tlàhuac, y por consiguiente Zapotitlàn; es una zona semirrural, en transición a urbana. Aquí viven más de 300 mil personas, originarias y venidas de la provincia o de otras delegaciones del Distrito Federal.
La población asistente se encuentra en un nivel socio-económico medio y bajo, conformado por campesinos, obreros, comerciantes y algunos profesionistas.
Tengo un registro de 265 participantes, de esos 182 son niños(80 niños y 102 niñas) de 2 a 14 años; 83 adultos (20 hombres y 63 mujeres) de 20 a 65 años.
Una de las premisas fundamentales de leamos de la mano de mamá y papá, era trabajar con chicos de 0 a 5 años, solo que de donde se podrían sacar niños de esa edad, a lo que yo me permití o me di la libertad de trabajar con niños tal vez más grandes tal vez en ese rango de edad, e inicie el 12 de julio de 2001.

Tenemos 5,203 libros.